Growth Marketing : un mirage ou une vraie stratégie de croissance durable ?

Dans le paysage du marketing digital, l’expression “growth marketing” est devenue omniprésente. Consultants et agences l’intègrent dans leurs discours et stratégies, promettant des résultats rapides et exponentiels. Mais chez Snow Globe, nous avons un problème avec cette notion. Non pas parce que nous sommes opposés à la croissance – bien au contraire – mais parce qu’elle est souvent mal comprise et appliquée sans réelle vision stratégique.

 

 

Cet article remet en perspective les promesses du growth marketing et explique pourquoi nous privilégions une approche plus large et cohérente du marketing digital.

1. Growth Marketing : une simple évolution du marketing ?

Le growth marketing est souvent présenté comme une alternative révolutionnaire au marketing “traditionnel”, comme si ce dernier était dépassé. Pourtant, cette distinction est artificielle. Le marketing a toujours évolué en fonction des besoins des consommateurs et des avancées technologiques, avec un objectif : la croissance. Utiliser le terme “growth” ne change donc pas fondamentalement la donne.

Les racines du “growth marketing” remontent au “growth hacking”, popularisé en 2010 par Sean Ellis, premier responsable de la croissance chez Dropbox. À l’origine, cette approche visait à générer une croissance rapide avec des ressources limitées, en misant sur l’expérimentation et l’optimisation des performances. Avec le temps, le concept s’est élargi pour intégrer l’analyse des données et l’automatisation. Mais le growth marketing devrait-t-il réellement être une discipline distincte du marketing digital? C’est pour le moins discutable.

 

 

2. Growth Hacking : une illusion de solution miracle

Le “growth hacking” est donc souvent perçu comme une formule magique pour booster les conversions.

Des entreprises comme Airbnb, qui a exploité Craigslist pour toucher plus d’utilisateurs, ou Dropbox, avec son programme de parrainage offrant du stockage gratuit, sont souvent citées en exemple.

Mais ces approches n’ont été que des leviers initiaux. Ce n’est pas le growth hacking seul qui a assuré leur succès durable : ces entreprises ont su structurer une vision stratégique globale et surtout, construire de véritables marques, bien au-delà des hacks.

Pourquoi ces hacks ne suffisent pas ?

Si ces techniques peuvent produire des résultats, elles restent souvent appliquées sans vision d’ensemble. Un test A/B, une campagne virale ou l’exploitation d’un algorithme social ne remplaceront jamais une stratégie marketing attentives aux besoins des clients et à la construction d’une marque forte.

Trop d’entreprises séduites par la promesse d’une croissance rapide négligent des éléments essentiels comme le branding et la fidélisation. Or, une croissance durable repose sur des bases solides :

  • Un positionnement clair qui différencie la marque de celles des concurrents.
  • Une offre adaptée aux besoins réels du public cible.
  • Un message impactant qui capte l’attention et favorise l’engagement.
  • Une expérience utilisateur optimisée pour améliorer la conversion et la rétention.

Hélas, certaines agences de growth et DNVB semblent avoir oublié ces fondamentaux.

 

3. Les dangers d’une approche déconnectée des fondamentaux du marketing

L’un des problèmes majeurs du growth marketing est donc qu’il tend à trop dissocier le marketing du branding.

Trop souvent, il est conçu comme une série de techniques appliquées après coup pour stimuler artificiellement la croissance en négligeant les fondamentaux du branding.

Les risques d’une vision court-termiste sont les suivants:

  • Exploitation excessive des données utilisateurs : Beaucoup de stratégies de growth hacking reposent sur l’exploitation intensive des données, parfois au détriment de la confidentialité et de la transparence.
  • Techniques de persuasion borderline : L’abus du FOMO (fear of missing out), des offres “urgentes” et d’autres tactiques de manipulation peut nuire à l’image de la marque.
  • Stratégies de rétention forcée : Plutôt que d’apporter une réelle valeur ajoutée, certaines entreprises rendent simplement difficile le désabonnement.

Cette approche n’est donc pas forcément compatible avec stratégie marketing solide, qui ne se limite pas à générer des chiffres sur le court terme, mais vise à construire / renforcer des marques et des modèles qui s’inscrivent dans le temps.

 

4. Un marketing stratégique et durable avant tout

Plutôt que de se perdre dans des hacks éphémères et des optimisations isolées, nous privilégions une approche cohérente et qui intègre des indicateurs à court et à long-terme.

Nous utilisons notamment trois principes clés 

1. Comprendre en profondeur le public cible : Une analyse fine des besoins, motivations et comportements des clients permet d’adopter un langage et des offres qui résonnent réellement avec eux.

2. Aligner le marketing avec l’offre et l’expérience client : Le marketing ne doit pas seulement attirer des clients, mais aussi les satisfaire et les fidéliser sur le long terme en créant une réelle valeur ajoutée.

3. Miser sur la construction de la marque / brand : Nous intégrons des approches qui construisent de la valeur aux stratégies d’acquisition à court-terme.

 

L’évolution de l’intérêt d’une marque en vision Google Trends :

 

Conclusion : Une approche plus intelligente de la croissance

Vous l’aurez compris, nous ne revendiquons donc pas le titre d’“agence de growth marketing”, car nous refusons les raccourcis et cet effet de mode. Nous préférons parler de marketing, fondé sur une vision à long terme pour les sociétés que nous aidons et une réelle compréhension des enjeux de nos clients.

Si vous partagez cette approche, vous n’êtes pas très loin de la page contact. Dans tous les cas, nous vous souhaitons une bonne journée !